Rue Abel Hovelacque

Rue du faubourg Saint-Pierre de Chablis, située entre la rue Emile Zola et la rue du Puits.

Abel Hovelacque

Abel Hovelacque est un linguiste, anthropologue et homme politique français né le 14 novembre 1843, et mort le 22 février 1896 à Paris. Descendant d’une famille d’industriels lillois du textile, Abel Hovelacque a suivi des cours de droit avant de se livrer particulièrement à des études de linguistique (science qui a la langue pour objet) sous l’influence du linguiste belge renommé Honoré Chavée. Ce dernier, dont il devient rapidement l’élève favori, lui apprend non seulement la linguistique générale, mais également le sanskrit (langue indo-européenne, langue classique de la civilisation brahmanique de l’Inde) le zend (langue voisine du sanskrit) les langues slaves, la musique et l’harmonie. Ils ont fondé tous les deux la Revue de Linguistique et de Philologie Comparée publiée de 1867 à 1916. 

Professeur à l’Ecole d’anthropologique linguistique, il est un représentant de la linguistique naturaliste et anthropologique qui classe la linguistique parmi les sciences naturelles et conçoit la langue comme un organisme vivant, pour théoriser une hiérarchie entre les langues ainsi qu’entre les races et postuler un lien direct entre les deux. Il s’est catégoriquement opposé sur la base de ce postulat à toute entreprise de christianisation en Afrique.

Elu conseiller municipal de Paris en 1878 puis en 1886, son engagement à gauche en fait un des artisans de la naissance du Parti Radical. Il préside le conseil municipal de Paris de 1887 à 1888.Il est élu député du 13e arrondissement de 1889 à 1894, réélu en 1993, il démissionne un an après pour raison de santé.

Il existe une rue Abel Hovelacque à Paris ainsi qu’à Lille et à Saint Etienne.

Rue Laffitte

Longue rue qui longe la rive gauche du Serein entre le Boulevard Lamarque jusqu’au Pâtis. Elle est en partie parallèle à l’avenue des Enfants de Chablis.

Jacques Laffitte

Jacques Laffitte est un banquier et homme d’Etat français né le 24 octobre 1767 à Bayonne et mort à Paris le 26 mai 1844.

Fils d’un maître charpentier et issu d’une famille très nombreuse, il est à 12 ans apprenti chez son père. Apres avoir été clerc de notaire il entre chez un négociant de Bayonne. Sur la recommandation de ce dernier, il « monte » à Paris et travaille chez le banquier Perrégaux qui très vite l’associe aux bénéfices puis le prend comme associé.

Rapidement, il se trouve à la tête d’une fortune considérable et assure l’avenir de ses frères et sœurs.

La banque Perrégaux, Laffitte et Cie devient vite la première banque de Paris et l’une des plus puissantes banques européennes.

Aux décès de Perrégaux en 1809, il lui succède au premier siège de régent de la Banque de France qu’il conserve jusqu’à sa démission en 1830.

En 1814 il est nommé gouverneur provisoire de la Banque de France et reste en fonction jusqu’à 1820.

Elu député libéral en 1816 puis en 1827, il joue un rôle dans la révolution de 1830 et contribue à l’avènement de Louis Philippe. Chef des réformateurs, il est nommé ministre des Finances en aout 1830 président du Conseil en novembre de la même année mais doit se retirer en mars 1831. Il a été nommé chevalier de la Légion d’honneur en juillet 1930.

La crise de 1830, la Révolution et le soutient financier octroyé à Louis-Philippe mettent les affaires de Laffitte dans l’embarras. Il évite la faillite grâce à deux prêts de la Banque de France et la réalisation d’une grande partie de ses biens personnels.

De 1831 à 1837, il reste à l’écart des affaires et en 1836, il fonde avec des associés la « Caisse générale du commerce et de l’industrie, J. Laffitte et Cie » qui cessera toutes  activités en 1848.

La dernière année de sa vie en 1844, il écrit ses mémoires qui ne seront publiés qu’en 1932. Il est décédé dans son hôtel particulier, rue d’Artois, devenue en 1830 de son vivant, la rue Laffitte.

Il existe de nombreuses villes en France ayant donné à l’une de leurs artères le nom de Laffitte.

Boulevard Lamarque

Long boulevard situé entre le rond point de la rue Auxerroise et le croisement de la rue des Moulins, le rue Laffitte et l’avenue des Enfants de Chablis.

Jean Maximilien Lamarque

Jean Maximilien Lamarque est né le 22 juillet 1770 à Saint-Sever dans les Landes et il est mort à Paris le 1er juin 1832. C’est un officier général français, grand soldat, qui a fait toute sa carrière dans les armées de la Révolution et de l’Empire, en particulier les guerres de Vendée et d’Espagne.

La jeunesse de Jean Maximilien Lamarque se déroule dans une famille aisée, son père était avocat au parlement, procureur du roi au sénéchal de Saint-Sever. Il fait d’excellentes études au collège des Jacobins de la ville. Son père, Pierre-Joseph Lamarque est élu du tiers état aux états généraux de 1789, il prête le Serment du Jeu de paume puis fait partie de l’Assemblée nationale constituante. Dés 1790, Jean Maximilien, âgé de 19 ans rejoint son père à Paris pour parfaire ses études en suivant les cours de Chaptal, La Harpe et Chamfort.

Il se mêle fiévreusement à la vie politique de la capitale et s’engage en 1792 comme simple soldat.

De 1792 à 1804, il se met en valeur par son courage et ses qualités dans de nombreux faits d’armes et participe à de multiples batailles. Il se couvre de gloire le 3 décembre 1800 à la bataille de Hohenlinden à 30 km de Munich. Les troupes du général Moreau écrasent les forces autrichiennes et bavaroises commandées par l’Archiduc Jean-Baptiste d’Autriche. A la demande du général Moreau il reçoit les épaulettes de général de brigade des mains de Bonaparte.

Jean Maximilien Lamarque participe ensuite aux campagnes de l’Armée impériale, se distinguant en particulier à Austerlitz. Il suit ensuite le maréchal Masséna et Joseph Bonaparte en Italie puis ensuite en Italie du nord et en Autriche ou il contribue encore à sa réputation.

Il est promu à la dignité de grand-officier de la Légion d’honneur en juillet 1809 et  il est nommé baron de l’Empire en juin 1810. En 1812, il participe avec sa division à la victoire d’Altafulla en Espagne.

Lors de la première Restauration (1814-1815), le général Lamarque se rallie, sans enthousiasme aux Bourbons mais fasciné par l’Empereur il le suit durant les Cent-jours. Proscrit sous la seconde Restauration (1815-1830) il ne rejoint la France qu’à la suite de l’ordonnance royale d’octobre 1830. En récompense de ses services passés et peut être aussi de son opposition au pouvoir de la Restauration, Louis-Philippe, nouveau roi des Français, l’élève en 1830 à la dignité de grand croix de la Légion d’honneur.

Dans la dernière partie de sa vie, il fut écrivain et député libéral des Landes. Il est mort à la suite de son infection liée à la deuxième pandémie de choléra asiatique qui touche l’Europe entre les années 1829 et 1852.

Le nom de Lamarque est gravé sous l’Arc de triomphe de l’Etoile, pilier ouest, 35e et 36e colonnes.

La Ville de Saint-Sever consacre bien entendu une rue au nom de Jean Maximilien Lamarque ou une statue du général a été également érigée en 1896.

Rue Ernest Renan

Rue du vieux Chablis située entre la place Saint Martin et la rue des Moulins.

Ernest Renan

Ernest Renan né le 27 février 1823 à Tréguier dans le département des Côtes d’Armor et mort à Paris le 2 octobre 1892 est un écrivain, philologue (spécialiste de l’étude historique, grammaticale, linguistique, etc. des textes), philosophe et historien français.

Ernest Renan naît  dans une famille de pêcheurs d’une certaine aisance. Son père, capitaine d’un petit navire et républicain convaincu, a épousé une fille de commerçants royalistes de la ville voisine de Lannion. Sa mère n’est qu’à moitié bretonne, ses ancêtres venant du sud- ouest. Renan confessera qu’en sa propre nature, le Breton et le Gascon ne cessent de se heurter ainsi que les croyances politiques de son père et de sa mère.  

Il est instruit au petit séminaire de sa ville natale, c’est un élève docile, patient, appliqué et soigneux selon ses maitres. Il reçoit une solide éducation en mathématique et en latin.

Il rejoint ensuite à Paris en 1838 le séminaire de Saint Nicolas du Chardonnet qu’il quittera en 1840 pour poursuivre ses études de philosophie au séminaire d’Issy-les-Moulineaux pour y étudier la philosophie et la lecture des penseurs allemands. Enfin l’étude de la philologie sémitique lui montra que la Bible ne pouvait être un livre inspiré, et, les preuves historiques s’ajoutant aux preuves philosophiques, il abandonna définitivement son projet de se consacrer à la prêtrise (1845).

Il substitua naturellement au prestige de l’Eglise celui du savoir officiel représenté pour lui par le Collège de France et l’Institut où il conquiert ses grades universitaires. Il restera toujours fidèle à son programme juvénile de 1948 qu’il réalisera grâce à l’appui de sa sœur Henriette (qui sera toujours très importante dans sa vie) « Poursuivre à tout prix mon développement intellectuel. Je ne vis que par là : sentir et penser. »

L’œuvre de Renan est immense. Qu’il traite d’histoire, de morale ou de philosophie, de critique littéraire ou religieuse, qu’il médite sur la politique ou sur la reforme de l’enseignement, qu’il adopte la forme d’essai, de lettre, de drame, ce sont toujours les mêmes traits qu’il révèle : négation du surnaturel ; confiance en la Nature dont les lois n’ont jamais subi d’infraction ; affirmation de la primauté de l’esprit et du progrès de la raison, foi en l’homme.

L’amitié qui unira Ernest Renan et Marcellin Berthelot s’étalera sur plus d’un demi-siècle.

Ernest Renan a été élu le 13 juin 1878 à l’Académie française au fauteuil 29 en remplacement de Claude Bernard. Il y fut reçu le 3 avril 1879 par Alfred Mézières.

Il est grand officier de la Légion d’honneur.

Aussi n’est-il pas excessif de dire que l’œuvre de Renan résume à elle seule, par ses défauts comme par ses qualités, le XIXe siècle français. Les échos de son œuvre se prolongent jusqu’à aujourd’hui avec notamment la conférence « Qu’est ce une nation ? » prononcée à la Sorbonne en 1882 et publiée en 1887.

De très nombreuses artères portent en France le nom d’Ernest Renan. 

 

Rue Burnouf

Petite rue du vieux Chablis située entre la rue abbé Duchâtel et la rue Louis Bro.

La famille Burnouf

Trois prénoms différents de la famille Burnouf pourraient prendre place sur la plaque émaillée de la rue Burnouf.

Jean Louis Burnouf

Jean-Louis Burnouf, né le 14 septembre 1775 à Urville dans la Manche et mort le 8 mai 1844 à Paris, est un philologue (spécialiste de l’étude historique, grammaticale et linguistique, etc.  des textes) et traducteur français de classiques grecs et latins.

Fils d’un tisserand pauvre et orphelin de bonne heure, le jeune Jean-Louis Burnouf fit de brillantes études sous les auspices de maitres remarquables. Il a acquit entre autre une connaissance approfondie des meilleurs écrivains de l’antiquité. Son parcours universitaire l’amena comme professeur à l’Ecole normale supérieure et à une chaire au Collège de France.

Par la nature de ses travaux et ses nombreuses traductions d’œuvres antiques, Il a participé à la diffusion des cultures grecques et latines dans l’école française et les milieux universitaires.

Il est le père de l’indianiste Eugène Burnouf.

Eugène Burnouf

Eugène Burnouf, né à Paris le 8 avril 1801 et mort à Paris le 28 mai 1852, est un linguiste et indologue français, fondateur de la Société savante asiatique en 1822 et fils de Jean Louis Burnouf.

Eugène Burnouf étudie à l’Ecole royale des chartes puis se consacre aux langues orientales et suscite un mouvement d’études védiques scientifiques en France. Professeur à l’Ecole normale supérieure et professeur au collège de France, on compte parmi ses anciens élèves Marcellin Berthelot et Ernest Renan.

Eugene Burnouf est considéré comme l’un des plus grands indianistes français et le père des études bouddhiques modernes en Occident.

Une rue porte son nom, la rue Burnouf, dans le 19e arrondissement de Paris.

Eugène Burnouf est le cousin germain d’Emile-Louis Burnouf.

Emile Louis Burnouf

Emile-Louis Burnouf, né à Valognes dans la Manche le 26 aout 1821 et mort à Paris le 15 janvier 1907, est un indologue, sanskriniste et helléniste français, cousin germain d’Eugène Burnouf.

Elève de l’Ecole normale en 1841 et puis élève de l’Ecole française d’Athènes. De 1867 à 1875 il est professeur d’université et directeur de l’Ecole française d’Athènes (fondée en 1846 et toujours active, premier institut étranger établi en Grèce, l’EFA est un centre de recherche en sciences humaines dont la mission est d’étudier l’hellénisme et les espaces géographiques ou il est diffusé).

Emile-Louis Burnouf est l’auteur avec François Etienne de Cheray, d’un dictionnaire sanskrit-français paru en 1863, dont la graphie en devanagari est toujours utilisée par l’Imprimerie nationale. Il a été promu chevalier de la Légion d’honneur en 1867.